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Maisons d’assistantes maternelles : ça pousse !

Depuis l’ouverture, début 2011, de la toute première du département, à Pluvigner, huit autres ont vu le jour. Et plusieurs projets sont prêts.

lundi 16 septembre 2013, par Maryvonne

Des nouvelles des MAM dans le MORBIHAN

Maison des Mille Pattes,
Jardin desLoulous, La Boîte à Doudous, Ty Loup

… Les maisons d’assistantes maternelles (Mam) portent des noms
qui en disent assez sur le public auquelelles s’adressent.
Celle de Pluvigner (Mille Pattes) a ouvert la voie dans le Morbihan. Depuis mars 2011, quatre assistantes maternelles rémunérées
par les parents qui leur confient leurs enfants, y travaillent.
Jusqu’à 15 enfants, âgés de 2 mois et demi à six ans, y sont accueillis à
la journée, la demi-journée, à temps plein ou en périscolaire, du lundi au
vendredi, entre 7 h et 19 h 30.

L’enfant confié à d’autres assistantes Particularité de la formule : l’enfant confié à une assistante maternelle peut être, avec l’accord des parents,pris en charge par les autres assistantes maternelles de la Maison.

Le succès est tel que la Mam de Pluvigner refuse régulièrement du
monde. Signe que le service comble de réels besoins. « Notamment ceuxdes parents qui ont des horaires atypiques ; aussi ceux des communes qui n’ont pas les moyens de financerdes places de crèche (coût : environ8 000 €/an) », souligne Simon
Kerzerho, le directeur de l’Union départementale
des associations familiales (Udaf).

Dès 2009, il a pris son bâton de pèlerin pour faire connaître ce type de
structure. « C’est un mode de garde parmi d’autres. Il ne résout pas
tout mais présente un vrai intérêt :il répond aux attentes de parents
qui trouvent rassurant d’avoir des regards croisés sur leurs enfants et
aussi à celles d’assistantes maternelles qui souhaitent partager leur
travail, dissocier vie privée et vie professionnelle. »

Structure un peu hybride entre le multiaccueil, (la crèche) et la garde à
domicile, la Mam séduit de plus en plus de petites communes. « C’est
un outil pertinent à condition qu’on mette en place la délégation d’accueil,c’est-à-dire que le parent autorise l’assistante maternelle, lorsqu’elle est absente, à passer le relaisà l’une de ses collègues »,
insiste Simon Kerzerho

Les regroupements d’assistantes maternelles qui gèrent les diverses
Mam du département ont, dans une majorité de cas, trouvé leurs locaux sur le marché privé. Toutefois à Arzal, La Trinité-Surzur, Larmor-Baden…c’est la collectivité qui les a fournis.

Garder les petits dans la commune

« L’obstacle, c’est souvent le montantdu loyer. On peut concevoir
que la commune propose à l’association d’assistantes maternelles
un local à un coût modique, car il répond à un besoin public non satisfait, estime Simon Kerzerho.

Nous incitons les communes à verser une subvention à l’association
gestionnaire, en contrepartie du respect d’un cahier des charges
(horaires d’ouverture…). »

Le conseil général du Morbihan apporte une aide d’environ 2 000 €.
Sous réserve, bien sûr, que la Protectionmaternelle et infantile (PMI)
donne son aval au projet pédagogique et aux conditions d’accueil offertesaux enfants.

« Ce type de service contribue à maintenir de la vie dans les petites
communes qui ont parfois du mal à remplir leurs écoles », observe le
directeur de l’Udaf.

Son rêve ? « Que
ces maisons deviennent, à terme,des lieux de réflexion sur la façon
d’être parent… »

Jean-Charles MICHEL
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Article Ouest France du 16 septembre 2013