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LE PETIT POUCET (LIEUSAINT, 77)

Elles se battent pour créer une maison d’assistantes maternelles

lundi 28 février 2011, par Maryvonne

La première maison d’assistantes maternelles (MAM) de Sénart verra-t-elle le jour à Lieusaint ?

Rien n’est moins sûr vu la réunion qui s’est déroulée la semaine dernière à la mairie avec les partenaires du projet. L’association le Petit Poucet, qui porte le dossier, y croyait dur comme fer : bâtiment trouvé — au 132, mail des Pépinières —, bail signé avec la mairie, propriétaire des lieux, travaux réalisés, premiers des douze enfants attendus en janvier ou février… Mais les pompiers de la commission de sécurité viennent de faire stopper le projet net.

Selon eux, la maison doit respecter les normes d’un établissement recevant du public de niveau 4 (ERP 4), très contraignantes, et non ERP 5, comme l’avait aménagée l’association. « Il faudrait faire de nombreux travaux », précise le Sdis (service départemental d’incendie et de secours) : agrandir les fenêtres à l’étage, créer une charpente stable au feu pendant trente minutes…

Les exigences de sécurité menacent le projet

« Arrêtez la liste, c’est démoralisant. On n’a absolument pas les moyens », lâche Barbara Vallon, vice-présidente de l’association. Et pas question pour la ville de mettre la main à la poche : « On ne peut pas engager des deniers publics sur une activité salariée et nous avons déjà fait beaucoup d’efforts », justifie Valérie Lengard, adjointe chargée de la petite enfance. La ville a mis à disposition une maison, aidé à la remise en état, instauré un loyer réduit à 400 €...
« L’avis des pompiers n’est que consultatif. Le maire pourrait s’en passer et autoriser l’ouverture, non ? » demande Virginie Seeuws, présidente du Petit Poucet. « Le maire ne donnera pas son aval sans celui de la commission de sécurité. Si un enfant est coincé à l’étage en cas d’incendie, ce serait de notre responsabilité », répond l’élue. « Mais on a mis cinq extincteurs, une alarme incendie, des détecteurs de fumée… Nos aménagements vont parfois au-dessus des normes ERP 5 ! » relance Virginie.
Mairie et pompiers campent sur leurs positions, au plus près des textes de loi qui viennent à peine d’être établis, « car les MAM n’existent que depuis très peu de temps, personne ne connaît bien leur statut », confie Barbara. « Si la consultation des pompiers avait été faite bien avant, on n’en serait pas là aujourd’hui », lâche un papa, désabusé. « Nous sommes tous d’accord là-dessus », regrette un élu.
Seule solution : agrandir le rez-de-chaussée afin d’accueillir les douze enfants sur ce niveau. « Ainsi, vous n’auriez qu’à répondre aux normes ERP 5 », précise le pompier. « On n’aura pas l’argent nécessaire », lâche Virginie, abattue. Une nouvelle réunion de travail est prévue après les vacances.

Source :Le Parisien.fr