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OKOM 3 POMMES (Garnay, 28)

À Garnay et à Dreux, des assistantes maternelles se regroupent comme dans une petite crèche Echo Républicain

lundi 28 octobre 2013, par Maryvonne

À Garnay et à Dreux, des assistantes maternelles se regroupent comme dans une petite crèche Echo Républicain

Trois chambres, une grande salle de jeux et un grand jardin.?Le bonheur des nounous et des enfants. - ECHO REPUBLICAIN Photo

Garnay fera école. Inaugurée samedi, sa Maison d’assistantes maternelles a tout d’une crèche sans en être une. Les parents sont ravis.
Audrey Rebiffé, jeune maman installée à Bois-le-Roi, redoutait le lundi matin. « Mon fils pleurait à chaudes larmes à chaque fois que je le déposais chez sa nounou. Je partais au travail avec un n’ud dans le ventre. »

Elouan, deux ans et demi, ne pleure plus. Depuis le 9 septembre, il fait partie de ces huit petits chanceux qui rejoignent quotidiennement la Maison d’assistantes maternelles de Garnay. Financée en grande partie par la commune, cette "Mam" a été officiellement inaugurée samedi matin. Elle fera, à coup sûr, des petits dans le département.

Locataires du pavillon
Jardin ouvert sur la verdoyante vallée de la Blaise, grande salle de jeux, chambres aux teintes pastel, cuisine et salle de bain aux dernières normes : la Maison d’assistantes maternelles de Garnay a tout d’une petite crèche, sans en être une. Car si le bâtiment appartient bien à la commune et si les huit enfants accueillis mènent une vie collective, les deux assistantes maternelles agréées qui exercent ici ne sont aucunement employées par la mairie.

Martine Moisan et Nadine Serreau, les deux professionnelles, racontent : « Nous en avions un peu assez d’exercer seules dans notre coin. Sachant que l’expérience des Maisons d’assistantes maternelles avait été tentée avec succès en Mayenne, nous sommes allées trouver le maire de Garnay qui a tout de suite dit oui. »

Regroupées en association, toutes deux versent un loyer à la commune, en échange de l’occupation des lieux. Bientôt, une troisième assistante maternelle pourra les rejoindre, portant ainsi à douze enfants la capacité d’accueil de la maison des nounous.

Un système très souple
Alain Badets (UMP), maire de Garnay, est heureux d’offrir un tel service, à moins de cinq kilomètres de Dreux. Deux enfants de son village sont d’ailleurs inscrits à la Maison des assistantes maternelles. A l’âge de trois ans, ils rejoindront les bancs de l’école communale, permettant ainsi son maintien.

Charlène Leblanc et Thomas Gilbert, de Dreux, sont ravis d’avoir pu trouver une place pour Louise, sept mois. « Le système est beaucoup plus souple qu’en crèche. Même malade, notre enfant est accepté. Et si nous avons besoin de déborder sur les horaires, il n’y a aucun problème », disent-ils.

Quant au coût, (3,5¤ de l’heure), il n’est guère plus élevé que dans une structure traditionnelle. Audrey Rebiffé y voit un autre avantage : « La vie collective plaît aux enfants. » Ceci explique pourquoi Elouan ne pleure plus.

Pascal Boursier
pascal.boursier@centrefrance.com

Source : L’Echo Républicain du 28 octobre 2013