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LA TOILE AUX B’TI’ZS (Burie, 17)

Du domicile à la maison La Toile aux B’ti’zs est la 8e maison d’assistantes maternelles du département.

samedi 26 octobre 2013, par Maryvonne

Le 8 octobre dernier, la huitième MAM du département s’est ouverte à Burie, « à dix minutes de Cognac, vingt-cinq de Saint-Jean-d’Angély et vingt de Saintes », souligne Magaly Joubert, l’une des deux assistantes maternelles de l’association La Toile aux B’ti’zs.

Du domicile à la maison La Toile aux B’ti’zs est la 8e maison d’assistantes maternelles du département.

Séverine Joubert

s.joubert@sudouest.fr

Les Mary Poppins, ainsi s’appelle la toute première maison d’assistantes maternelles inaugurée en Charente-Maritime. C’était en février 2011 à Saint-Jean-d’Angély.

Le 8 octobre dernier, la huitième MAM du département s’est ouverte à Burie, « à dix minutes de Cognac, vingt-cinq de Saint-Jean-d’Angély et vingt de Saintes », souligne Magaly Joubert, l’une des deux assistantes maternelles de l’association La Toile aux B’ti’zs.

Deux dans l’agglo

Dans l’agglomération de Saintes, une seule autre maison d’assistantes maternelles existe pour l’instant : Le Jardin des abeilles, à Saint-Georges-des-Coteaux.

Le principe est simple sur le papier : des assistantes maternelles, qui ont l’agrément du Conseil général, s’associent et partagent un même lieu d’accueil des enfants, qui n’est pas leur domicile.

Pour la mise en œuvre, il faut une bonne dose de motivation et de détermination. Ce dont Magaly Joubert, 37 ans, et Jocelyne Micheneau regorgent. Il leur a fallu une petite année, de l’enthousiasme, deux poignets et une cheville cassés (véridique), pour que le projet se concrétise.

Les deux femmes se sont connues voici quelques années lorsque Magaly, qui vit maintenant à Bréville (Charente), a fait appel à Jocelyne, assistante maternelle à Beauvais-sur-Matha, pour la garde de sa fille aînée puis, plus brièvement, de sa seconde.

Magaly, ancienne directrice du centre de loisirs de Beauvais puis auxiliaire de vie scolaire, cherchait une nouvelle activité en lien avec les enfants. « Mais hors de question de travailler à la maison ». De son côté, Jocelyne, qui commençait à « en avoir ras-le-bol d’être à la maison » avait entendu parler de l’expérience novatrice de Saint-Jean-d’Angély. Il n’a pas fallu longtemps pour que les femmes, d’évidence très complémentaires, bâtissent un projet de maison d’assistantes maternelles.

Leur décoration

Restait à trouver un toit. Là encore, au hasard d’une discussion, Jocelyne s’est trouvée en contact avec le propriétaire de plusieurs maisons à Burie. Aucune n’était à louer et malgré cet obstacle, Jocelyne et Magaly ont convaincu le propriétaire de leur en louer une après avoir présenté leur projet. « Il a été séduit. »

La grande bâtisse n’était pas habitée depuis plusieurs années, l’humidité bien installée… Mais à la première visite, les deux associées ont tout de suite imaginé l’aménagement. « Le propriétaire nous a laissé carte blanche. » Il les a par ailleurs exonérées de loyer (1) de mai à septembre.

Reprise des sols, des murs, de l’électricité ; des peintures vives, des dessins naïfs… le rez-de-chaussée qu’elles occupent a été entièrement pensé pour les enfants. Là, une chambre de trois lits bébé ; en face, une salle de jeux ; plus loin, un autre espace de couchage et une autre salle de motricité. L’ensemble permet d’accueillir douze enfants (2).

Horaires atypiques

Jocelyne a un agrément pour quatre tout-petits ; Magaly est agréée pour deux tout-petits et deux accueils en péri-scolaire. Les deux assistantes maternelles, qui ont été suivies de près par le Conseil général et la Protection maternelle et infantile, bénéficient réciproquement d’une délégation d’accueil.

Chacune signe un contrat avec une famille mais les enfants peuvent se retrouver sous la surveillance de la deuxième nounou. Ce qui permet aux deux associées de se relayer quand nécessaire.

Cette organisation permet à la MAM de La Toile aux B’ti’zs d’accueillir les enfants du lundi au vendredi, de 6 h 30 à 21 heures. « Nous voulions proposer des horaires atypiques », précise Magaly.

Pour les deux femmes, cette création correspond parfaitement à leurs aspirations personnelles : Jocelyne, qui dans une autre vie tenait un commerce juste à côté de sa maison, ne voulait plus que son domicile soit son lieu de travail et Magaly a pu se reconvertir dans un secteur qu’elle connaît déjà.

Elles s’occupent actuellement de quatre enfants, ont déjà été sollicitées par d’autres assistantes maternelles, prêtes à les rejoindre. Mais là n’est pas la priorité. « Il faut qu’on démarre. »

(1) 300 euros par mois. Contact : la Toile aux B’ti’zs, tél. 05 46 94 32 51. (2) Le département compte 4 400 assistantes maternelles.

Source : Article du Sud-Ouest du 25 octobre 2014