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A P’TITS PAS (Rezé, 44)

À p’tit pas, la maison d’assistantes maternelles - Rezé

lundi 2 mars 2009, par Maryvonne

Une nouvelle forme d’organisation pour la garde d’enfants fait son apparition. Exemple à la Pirotterie, où trois assistantes maternelles travaillent ensemble dans une maison.

C’est un pavillon de plain-pied, niché au coeur du nouveau quartier de la Pirotterie. Une maison comme les autres, avec garage et jardin. Mais dès l’entrée, les portemanteaux, les casiers colorés, les images au mur donnent le ton : ses locataires ne sont pas ordinaires. Hauts comme trois pommes, rampant et gazouillant, ce sont des bambins de moins de 3 ans pris en main par Géraldine, 28 ans, Ludivine, 30 ans, et Véronique, 41 ans. Ces trois assistantes maternelles ont chacune un agrément pour s’occuper de trois enfants. Et pour exercer, elles ont choisi de se regrouper. Il y a un an, elles ont ouvert leur Maison d’assistantes maternelles (Mam) « À p’tit pas », ouverte de 8 h à 18 h 30. Un projet longuement mûri qui rencontre l’adhésion des parents.

« Tout le monde est ravi. Parce que c’est de la petite collectivité, tout en restant un accueil familial, observe Ludivine. Souvent, les parents nous félicitent. » La reconnaissance du travail accompli est plus exprimée et « ça fait du bien ». Elles ont pratiqué, avant, la garde d’enfant chez elles et, bien qu’elles soient aussi maman d’un ou deux enfants, ne regrettent en rien d’avoir séparé vie privée et vie professionnelle. « Pour rien au monde, on ne reviendrait en arrière », dit Géraldine.

Trois anciennes collègues de travail

Elles ont mis deux ans à aboutir dans leur envie d’ouvrir une Mam. « On a fait un travail énorme de préparation. Tout est écrit dans notre projet d’établissement (un recueil de 70 pages). » Long certes, mais indispensable pour forger l’équipe, estiment-elles.

« On a déjà travaillé ensemble par le passé, dans la vente, ce qui nous a donné une expérience de la gestion comptable et des relations professionnelles, raconte Ludivine. Si on avait été juste amies, je ne sais pas si ça aurait aussi bien fonctionné. » Chacune reçoit sa rétribution des parents qui l’emploient et elles doivent s’entendre sur le partage des charges et des investissements. Par exemple, elles ont payé de leur poche l’équipement de la maison. Et toutes d’accord pour acheter du neuf. « On voulait que ce soit harmonieux, pas de bric et de broc. » Une indépendance assumée, même si, tout bien réfléchi, maintenant que la structure est lancée, une subvention ne serait pas superflue « pour transformer le garage en salle de motricité, s’équiper de jeux extérieurs, dit Véronique. Ou bien faire venir des intervenants. »

Côté cuisine, « les parents nous fournissent les repas ». Le choix de la simplicité parce qu’avec les normes draconiennes sur l’alimentaire, les problèmes d’allergie, « ça aurait été trop compliqué ». Elles préfèrent passer du temps auprès des enfants plutôt qu’au-dessus des casseroles.

Quant aux tarifs, « ce sont les mêmes que pour une assistante maternelle qui travaille à domicile. On est dans la moyenne. Nos tarifs n’ont pas augmenté depuis 3 ans. On ne voulait pas pénaliser les parents », affirme Géraldine. Elles ne font pas d’accueil à la carte, ni de périscolaire, mais fonctionnent au forfait de 45 heures hebdomadaires, 40 heures (sans le mercredi) ou temps enseignant. Seule exigence : « On présente aux parents notre livret d’accueil et le règlement intérieur, il faut qu’ils y adhèrent. »

Sylvie HROVATIN

Source : Ouest-France